Lundi 23 juillet, 8h
Petit matin agité. Le vent déchiquette peu à peu les stores des fenêtres de l'appart' de notre hôte. Le jour entre à mesure que la taille du store raccourcit. Debout illico, réveil en fanfare, il faut tenter de sauver ce qui peut encore l'être, alors que le store de la quatrième fenêtre vient de s'envoler totalement pour atterrir plus loin dans la rue. Effet comique assuré en regardant les bouts de stores éparpillés dans la rue. Ca plairait à Julien ça.
La matinée est touristique, entre parisiens, emmenés par notre médecin immigré à Lyon et qui y semble très bien acclimaté. Ca descend vers le centre, ça descend et ça descend encore. Une traboule s'ouvre et qu'il est tout naturel de s'y engouffrer. On suit notre guide, et un groupe de touristes russes très souriantes jusqu'à leurs jupettes - ou bien est-ce elles qui nous suivent? Le temps d'un petit-déjeuner, on y verra plus clair. On trace les rues gônes, tout petit échauffement citadin mine de rien. Et le charme de notre balade lyonnaise l'emporte. Tranquille.
Agréable visite d'une ville où notre ami vit heureux avec sa belle. Voila bien l'essentiel! A part peut-être que, pour cette dernière, la physionomie de cette ville escarpée, où le pentu se prolonge jusqu'aux cinq étages à monter à pied pour atteindre leur appartement, n'est pas forcément la plus appropriée pour les neuf, huit, sept, six prochains mois, les mois les plus intrasèquement féminins de la vie d'une femme, et le petit Junior qu'elle porte avec son élégance et sa force.
D'ailleurs, il est bien parti pour naître à Paris, et c'est très bien car Paris Is Magic!
Lyon a même un quartier aux accents plaisants d'insoumis.
Seule malheureuse ombre au tableau, l'énorme voiture allemande du président de l'Olympique Lyonnais, Jean-Michel Aulas, dont il convient de rappeler le parallèle entre sa prise d'influence au sein de la Ligue et les 3 ou 4 (*) titres consécutifs de son club de football... Bref le monstre à quatre roues de ce président, bien représentatif de ce que peuvent être les présidents, a failli renverser Renaud, aux réflexes assez miraculeusement prodigieux pour éviter la fourberie criminelle de ce chauffard patenté.
Nous n'avions plus qu'à trinquer avec l'imaginaire.
Avant de redevenir sérieux. Elizabeth rentre de garde à Bourg-en-Bresse vers 11h30, il nous faut remonter, des escaliers et des escaliers encore. C'est aussi ça, Lyon. Déjeuner "en famille", suite de la découverte de la gastronomie lyonnaise: après le saucisson à la lyonnaise d'hier soir, ce midi c'est la Qu'nelle, spécialité du coin, baignée dans sa sauce Nantua.
Un peu de digestion. Sans vergogne, ni Renaud ni moi ne culpabilisons un instant de notre insouciance de vacanciers, alors qu'Elizabeth, qui enchaine les heures de garde à l'hôpital sans compter, se love, très love, dans le sommeil des justes.
Nous les laissons dans le calme et nous reprenons la route.
4 commentaires:
Et vive Elisabeth !
Grosse dédicace aux Canuts, à Radio Canuts, à Albert Camus, au vieux Lochu, aux jeunes cocus, pas aux lardus!
Salut à toi(s), Elisabeth!
C'est pire que la descritpion faite : il y a 6 étages sans ascenceur !!!!
C'est bien ce que je disais, vive Elisabeth; on ne reconnait jamais assez les femmes dans cette société macho, alors !
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