Montée du Chanrouge

Mercredi 25 juillet, 12h45

Les choses sérieuses peuvent enfin commencer. La montée sur le Vallon et ses 300 mètres de dénivelé sonnait bien le début des hostilités... Ce sont cette fois plus de 400 mètres qui nous attendent. Fini le rythme agréable du vallon, c'est à celui d'un col exigeant qu'il faut se caler.


Au pied du Chanrouge, la montagne ne laisse plus de place au hasard. Un dernier regard en direction de l'Aiguille, si majestueuse depuis son versant sud...


... et nous commencons la montée vers Chanrouge, pour redescendre de l'autre coté de l'Aiguille. En dépit du soleil qui tape, nous quittons le Refuge du Saut, et avec lui les promeneurs et les promeneuses, petit soulagement non-négligeable qui nous confirme encore davantage la justesse du choix de notre itinéraire. Devant nous un couple de randonneurs (enfin) que nous rattrapons, qui nous rattraperons. Nous ne sommes plus très nombreux à tenter la montée.


Le pourcentage de la côte ne rigole pas. Mais la majestuosité des paysages nous fait oublier la douleur (et le soleil). Le Ruisseau de Chanrouge a laissé un sillon que nous suivons pour monter.


Les sommets s'écartent, le refuge s'éloigne...



Petite pause sur le Vallon du Chanrouge (2352 m.), le temps de reprendre notre souffle, nos jambes, et un petit Kit-Kat. La saveur de cette journée d'été est irrésistible. Une toute petite euphorie nous prend, le Col est à portée de vue, la montée est plus verdoyante que suffocante, ça sent le tout bon!


La force de ces frontons rocheux et implacables fait de nous de tous petits humains. Renaud me dit combien il a du mal à apprécier les distances en montagne. Tout semble en effet si proche, et pourtant notre matinée de montée nous fait très vite relativiser. Est-ce la franche lumière du soleil qui règne en maitre sur nos hauteurs alpines, l'air pur et l'oxygène raréfié, qui modifie l'appréciation des distances? Ou notre envie nous y perdre, au coeur de cette nature souveraine, d'y courir, d'y perdre haleine, de s'y enfuir, de s'y enfouir, et de s'en impreigner, au plus profond de ce besoin d'horizons libres et de la fougue interminable de cette imagination sans limite où la nature a puisé pour se coucher, se relever, se pencher, s'obliquer, s'imbriquer, se laisser couler ainsi, et passer au-dela de toute forme de multitude, devenir la multitude, dans le ventre de la moindre pierre, dans l'herbe couchée et qui chahute avec le vent, depuis un filet d'eau qui repousse l'improbable jusqu'à nos pas d'humains venus draguer Mother Nature.


Face à nous, la Roche Pellier. Sur notre gauche, l'Aiguille des Corneillets et celle de Chanrossa. Entre eux, le Col Rouge que Renaud se souvient avoir passer avec Alain, Laetitia et Nelly (notamment?). On pense à L.


Nous reprenons la route, le col n'est plus très loin. La fin de la montée se fait tranquille.



Dans la montée, Renaud pense à Bistra en voyant de très belles variétés de fleurs.

3 commentaires:

Denis a dit…

Arrange ton col ! Davou !

DK 360 a dit…

Col-imaçon?
Col-issimo?
Col-lector?
Col-lage?
Col-argol?
Col-ombine?
Col-lé-serré?
Col-portages?
Kol-tès?

Denis, j't'assure que j'ai tout fait pour être sur mon 31, mais ça ne rentrait pas dans le sac, cette sal@per!e... Schrougniougniou!

Denis a dit…

"arrange ton col" est une expression argotique typiquement parisienne qui enjoint Davou à se redresser la cravate, et plus globalement, à rajuster son aspect vestimentaire. Evidemment, au 2ème degré argotique celà signifie "arrête de galéger et repassons au réel", et c'était juste un bon mot avec le passge du col.