La route des Cols

Vendredi 27 juillet, 13h30

Bifurcation avant le Bourg-d'Oisans, en direction du Col d'Ornon (1367 m.). Nous longeons à notre gauche le Parc National des Ecrins, grandiose, à notre droite, au loin, le Vercors. On croise un "Entraigues" peu avant Valbonnais. Renaud pensait qu'il s'agissait du nom de village le plus répandu en France (question posée dans un jeu de société trouvé hier soir au refuge Merlet), mais c'est avant tout un nom du Sud-Est.



La Mure, à proximité de Ponsonnas, où nous nous arrêtons sur l'un des spots les plus fameux du saut à l'élastique, un pont sur le Drac. Nous regardons une sauteuse en mangeant des cônes de glace. Renaud maintient qu'il n'y a aucun risque. Je maintiens que pour rien au monde je ne ferais ça. Le fait d'être mortels ne suffit-il pas à faire de nous des amateurs de sensations fortes? Intéressant à voir une fois, ce type de saut, ne serait-ce que pour la technique remarquable qu'il requiert.

Mens par le Col Accarias. Nous approchons du Sud du Parc Régional du Vercors. Puis Lalley, ou plutot, un peu avant Avers...

... l'Ebron, un torrent qui dévale vers le Drac. Le charme des lieux, compatible avec nos attentes de rivières baignables en douceur, nous saute aux yeux et tout naturellement, la pause est décrêtée. On gare la voiture dans les ronces, et on gagne la rive, le parfait petit coin de galets.

L'eau est trop bonne, et notre baignade tourne à la mise en place d'une petite retenue de pierres afin de faire monter un peu le niveau. Comme si, au coeur de l'oisiveté, il était tout de même difficile de renoncer à être un tantinet actif. Une manière de comprendre nos parents, nouveaux ou futurs retraités. Une manière de penser à eux. La douceur de ces pierres légèrement vaseuses autorisent nos mains qui les déplacent, et notre instantanéité d'humain, à caresser ainsi la force de leur longévité et les années d'histoire qu'elles drainent. Quel cours pouvons-nous troubler, pas plus celui de cette rivière qu'aucun autre. Nous laissons l'eau aller, comme le temps Et dans l'eau, à jouer des courants, presque à barbotter, c'est un peu de la rivière qui remonte, ou un peu de temps.

Objectif Drôme, on trace un peu moins... En même temps, nous ne sommes plus très loin. Il est temps de reprendre la route après une bonne heure dans l'Ebron. Notre route rejoint la Nationale à hauteur du Col de la Croix-Haute, qui marque la fin des Alpes et la plongée vers Sisteron. Notre dernier col avant le Perty.

Le Col de la Croix-Haute marque aussi notre entrée dans la Drôme, passage furtif d'une quinzaine de kilomètres, puisqu'à Saint-Julien-en-Beauchêne, nous ne sommes plus ni dans la Drôme, ni en Rhône-Alpes, mais c'est à présent par l'Est et les Hautes-Alpes, en PACA, que nous approchons de la Vallée de l'Ouvèze.

2 commentaires:

Denis a dit…

Et vouai ! vous êtes en plein chez les giménologues :
http://www.plusloin.org/gimenez/

ça sent les Anars à plein nez !

DK 360 a dit…

moinsloin.désorg:
http://fredericbons.blogspot.com/2005/09/antonio-gimenez.html

Ca sent les Anars, ouais...
Non conosco molto bene gli anarchici ma credo che sono dei poeti sconosciuti - e che non si conoscono loro stessi

http://www.hortiflorbureau.com/administrer/images/1127.gif